Environnement & production porcine Quand bien-être animal ne rime pas toujours avec bien-être environnemental
Des chercheurs belges ont décidé de comparer les émissions de gaz polluants issus de l’élevage en groupe de truies gestantes sur litière paillée en fonction de l’espace disponible (2,5 ou 3 m²/truie) et du type de sol : 10 0% paille ou un mix paille/béton. Résultats en détail.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Des chercheurs de la Faculté de Médecine vétérinaire de Liège et du Centre wallon de recherches agronomiques de Gembloux ont cherché à quantifier l’impact de l’espace disponible et du type de sol sur les rejets de gaz polluants de truies gestantes (type Landrace belge) via deux essais. Le premier porte sur l’espace disponible et compare deux surfaces (2,5 m²/truie et 3 m²/truie) entre elles au niveau des rejets.
« Des chercheurs de la Faculté de Médecine vétérinaire de Liège et du Centre wallon de recherches agronomiques de Gembloux ont cherché à quantifier l’impact de l’espace disponible et du type de sol sur les rejets de gaz polluants de truies gestantes. » (© Terre-net Média) |
Emissions gazeuses : différences notables relevées
Dans les deux essais, les paramètres d’état corporel des truies ont été identiques et les consommations alimentaires proches : 3 kg/truie dans le 1er essai, 2,7 kg/truie dans le second, soit respectivement 63,2 et 57,9 g/j d’azote.
Du côté des concentrations en gaz, aucune différence significative n’est relevée entre les traitements, « hormis le CH4 durant le premier essai et le N2O dans le second », détaillait François-Xavier Philippe.
Quant aux émissions gazeuses, des différences notables sont par contre relevées :
- Dans le 1er essai, l’accroissement de la surface disponible entraine une augmentation de la production de NH3 (+17 %) et une réduction des émissions de N2O (-28%), de CH4 (-33 %) et de CO2 (-12 %) ;
- Dans le 2e essai, l’accès à une zone bétonnée tend à augmenter les émissions de NH3 (+12,5 %), de CH4 (+29 %) et de CO2 (+7,6 %) et à réduire de moitié les émissions de N2O.
Par ailleurs, des enregistrements ont été réalisés en cours de gestation. On peut ainsi relever « qu’il n’y a pas d’évolution nette des émissions de NH3, contrairement aux autres gaz qui présentent un accroissement du niveau de production tout au long de la gestation ».
L’augmentation la plus importante est observée avec le N2O pour lequel les émissions en début de séjour sont d’environ 1 g/jour pour atteindre en fin de séjour 5 à 10 g/jour selon le traitement.
Pour aller plus loin
|
Pour accéder à l'ensembles nos offres :